ACCASTILLAGE - Dictionnaire de Marine - 1742 - Henrik Bicker
Définition : (
texte réadapté en Français actuel)
L'astérisque
* indique un
lien actif.
C’est le château sur l’avant et le château sur l‘arrière du vaisseau.
Le Roi, par une Ordonnance de l’année 1675, interdit aux Officiers de ses vaisseaux
de faire des changements aux accastillages et aux
soutes* par des séparations nouvelles,
sous peine de cassation des Officiers.
On fait un accastillage à l’avant et à l’arrière des vaisseaux
en les élevant et en les bordant au dessus de la
lisse de vibord*.
Cette rehausse commence aux
herpes* de l’
embelle*.
On met pour cet effet 2, 3 ou 4
herpes* derrière le mât, à proportion de la hauteur
qu’on veut donner à l’accastillage, ensuite on le borde de planches qu’on nomme
qlin*,
esquain* ou
quein*,
auxquelles on donne l’épaisseur qu'on juge convenable.
L'ensemble de ces
bordages* se nomme
l'esquain*. Les
bordages* qui forment
l'esquain*doivent être tenus plus large à l’arriére où ils joignent les montants du
revers d'arcasse*,
qu’à l'intérieur ou vers le milieu du vaisseau, afin que l’accastillage aille toujours en s’élevant,
car si il paraissait baisser ou être tout à niveau, cela ne serait pas esthétique.
Lorsque ces
bordages* sont assemblés et élevés autant qu’il faut, on laisse une ouverture adéquate au dessus,
et on assemble ensuite les dernières planches de
l'esquain*.
A chaque
herpe*, on élève l’accastillage d’un pied ou à peu près, selon la grandeur du vaisseau,
mais l’arrière les herpes se placent entre les dernières planches de
l'esquain*,
afin que la
dunette* puisse être plus haute.
On laisse aussi, fort souvent, du jour ou un vide entre les plus hautes planches
et celles qui sont au dessous.